Le parcours des Éperviers juniors au tournoi UFOA B U20 s’est conclu sur une élimination prématurée, après trois matchs nuls consécutifs contre le Niger (2-2), le Bénin (0-0) et le Ghana (1-1). Malgré des performances encourageantes par moments, plusieurs facteurs ont contribué à cette sortie précoce, empêchant le Togo de se qualifier pour la CAN U20 2025.
Erreurs défensives répétées
L’une des raisons majeures de cette élimination est la fragilité défensive. En encaissant des buts tôt dans les matchs, comme ce fut le cas contre le Niger et le Ghana, le Togo s’est souvent retrouvé en difficulté dès le début des rencontres. Ces erreurs défensives ont non seulement coûté des points, mais ont également obligé l’équipe à courir après le score. Ce qui a considérablement compromis la capacité à gérer le rythme du match.
Manque d’efficacité offensive
Le manque de réalisme devant le but a été un autre problème récurrent dans les différentes sélections togolaises ces dernières années. Malgré des opportunités de marquer, les Éperviers U20 n’ont pas su concrétiser leurs occasions, notamment lors du match nul 0-0 contre le Bénin.
Messan Ametokodo, le sélectionneur, a lui-même admis que l’équipe avait du mal à finir les actions offensives :
Nous avons manqué de réalisme.
Ce manque d’efficacité a empêché l’équipe de prendre l’avantage dans des moments décisifs, transformant des matchs gagnables en partages de points.
Un déficit de qualité individuelle
Au-delà des erreurs collectives, le Togo a également souffert d’un manque de talents individuels capables de faire la différence dans les moments clés. Les Éperviers juniors ont montré de la volonté, mais ont souvent manqué de joueurs capables de briller individuellement et de renverser des situations complexes. Ce manque de profondeur dans l’effectif a limité les options du staff technique pour ajuster le jeu en cours de match.
Difficulté d’adaptation tactique
Le staff technique a aussi peiné à s’adapter aux changements tactiques de ses adversaires. Face à des équipes comme le Niger et le Ghana, le Togo a montré des signes de faiblesse dans sa gestion des transitions et des ajustements tactiques en cours de match. Le manque de réaction rapide aux situations imposées par l’adversaire a parfois laissé l’équipe désemparée, sans solutions claires pour reprendre l’ascendant.
Manque de compétition chez les jeunes
Enfin, le manque de compétitions régulières pour les jeunes au Togo a pesé lourdement sur les performances de l’équipe. L’absence d’un véritable championnat de jeunes ou de structures adéquates pour développer les talents freine l’éclosion de joueurs capables de s’imposer sur la scène régionale.
Ce manque de compétition régulière affaiblit le vivier de jeunes talents et limite la progression de ceux qui émergent. Dans cette situation, les performances internationales sont encore plus difficiles à gérer.
L’élimination du Togo, bien que décevante, met en lumière les lacunes à combler pour les prochaines compétitions. Il est impératif que les dirigeants du football togolais insufflent une nouvelle dynamique, travailler sur la solidité défensive, l’efficacité offensive, mais aussi de créer des structures de détection et de formation plus solides pour favoriser l’émergence de talents capables de faire la différence.