L’équipe nationale togolaise se trouve plongée dans un profond découragement et une atmosphère d’incertitude palpable. Ce climat négatif est directement alimenté par les mauvais résultats face à la Mauritanie et au Sénégal lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026.
Ces contre-performances ne constituent pas un événement isolé, mais s’inscrivent dans une spirale de résultats décevants qui ébranlent la confiance des supporters et soulèvent de sérieuses interrogations quant à la direction empruntée par l’équipe.
1. Bilan et remise en question du projet de reconstruction de Nibombé Daré
La nomination de Nibombé Daré au poste d’entraîneur, suite au départ de Paulo Duarte, avait suscité un espoir de renouveau et de construction d’une équipe compétitive. Cependant, six mois après sa prise de fonction, les résultats concrets se font toujours attendre, engendrant une inquiétude grandissante parmi les observateurs et les supporters.
Certains vont même jusqu’à considérer que l’équipe a perdu le peu de terrain gagné sous la direction de l’entraîneur précédent, soulignant ainsi la stagnation, voire la régression, du projet de reconstruction.
2. Difficultés persistantes révélées par les compétitions récentes
Les signaux d’alerte quant aux difficultés rencontrées par les Éperviers étaient déjà présents avant cette défaite en éliminatoires de la Coupe du Monde. L’élimination précoce du Togo de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, marquée par un bilan globalement médiocre, avait mis en lumière des faiblesses structurelles et un manque de progression notable.
Malgré les attentes d’une réaction positive lors des qualifications pour le Mondial, les performances récentes n’ont fait qu’amplifier le scepticisme et confirmer les craintes initiales concernant la trajectoire de l’équipe.
3. Problèmes tactiques et manque d’identité de jeu
Les derniers matchs disputés par les Éperviers ont révélé des lacunes importantes sur le plan tactique et dans la gestion de l’effectif. Les décisions prises par l’entraîneur Nibombé Daré ont été sujettes à discussion, notamment en ce qui concerne la composition de l’équipe.
Une instabilité notable a été observée, avec des changements fréquents dans l’alignement de départ, y compris au poste crucial de gardien de but. De plus, le repositionnement de certains joueurs à des postes qui ne sont pas leurs rôles habituels n’a pas produit les effets escomptés. Ce manque de constance et d’une identité de jeu clairement définie constitue une préoccupation majeure pour l’avenir de l’équipe.
4. Faiblesses défensives et offensives cruciales
Sur le terrain, les Éperviers affichent une vulnérabilité défensive alarmante, encaissant un nombre significatif de buts sans parvenir à établir une solidité rassurante. Cette fragilité est d’autant plus préjudiciable qu’elle est associée à un manque criant d’efficacité offensive, les occasions de but étant souvent mal exploitées.
Ces carences combinées sur les deux aspects clés du jeu handicapent considérablement les performances de l’équipe et contribuent au sentiment d’impuissance qui l’entoure.
5. Problèmes de climat interne
Au-delà des aspects purement sportifs, l’équipe nationale togolaise est également confrontée à des difficultés internes, notamment la réticence de certains joueurs à répondre favorablement aux convocations. Ces refus, justifiés par des raisons jugées peu convaincantes, témoignent d’un climat potentiellement problématique au sein du groupe.
Face à ces défis multiples, la question de la capacité de Nibombé Daré à inverser la tendance et à bâtir des fondations solides pour un renouveau de l’équipe togolaise se pose avec acuité. La période actuelle est indéniablement turbulente pour les Éperviers, où les doutes et les contre-performances semblent obscurcir toute perspective d’amélioration rapide.