Le parcours s’arrête prématurément pour les Éperviers cadets. Avec deux nuls (face au Ghana et contre la Côte d’Ivoire) et une défaite contre le Niger, le Togo quitte le tournoi UFOA B U17 dès la phase de groupes. Mais au-delà de l’élimination, plusieurs individualités ont su tirer leur épingle du jeu.
Trois jeunes en particulier se sont distingués et incarnent l’avenir du football togolais. Dans une interview accordée à 228foot, l’ancien footballeur togolais Zico Sekle se prononce sur leurs prestations.
#1 Ninkabou Gatin, le dernier rempart rassurant
Né le 31 décembre 2009 et sociétaire de FSA, Ninkabou Gatin a brillé dans les cages togolaises. Sur l’ensemble des trois rencontres, ses arrêts ont maintenu le Togo à flot, notamment face au Ghana où ses interventions décisives ont permis de décrocher un précieux point. Imperturbable malgré la pression, le jeune gardien s’est imposé comme la grande satisfaction défensive du tournoi.
Pour être honnête, le Togo pouvait encaisser plus de buts. Mais Gatin a été présent au bon moment. Il a fait d’excellents arrêts. La défense n’était pas aussi sereine. Mais sa qualité a sauvé la situation. C’est un gardien à fort potentiel. On espère qu’il aura une bonne progression.
#2 Sultan Ganiou, la pépite offensive
Joueur de Romario FC, né le 28 janvier 2009, Sultan Ganiou s’est illustré par son audace et son efficacité. Auteur du but togolais sur penalty contre le Ghana, il a également été élu homme du match lors du nul face à la Côte d’Ivoire. Formé au Complexe Sportif Le Romario après un passage à Jeanne d’Arc, ce joueur démontre déjà une maturité remarquable pour son âge.
Il a prouvé sa capacité à faire la différence dans les intervalles. Petit gabarit, mais il se bat vraiment avec volonté. Et c’était bénéfique pour l’équipe togolaise.
#3 Bilal Adjagba, l’expérience précoce
Né le 13 décembre 2009, formé à l’académie VAIKAM, Bilal Adjagba évolue aujourd’hui à l’Ittihad Riadi de Tanger (Maroc). À seulement 16 ans, il a déjà intégré la catégorie U21 de son club, preuve de son potentiel. Sa participation au tournoi UFOA B U17 a montré son sens du jeu et son expérience, même si son intégration rapide dans le groupe a parfois pesé sur ses automatismes.
Lui c’est l’expérience. Il a déjà connu cette compétition. Il est désormais à Tanger, donc sûrement dans de meilleures conditions pour progresser. Quand il joue, tu sens qu’il n’a pas fait beaucoup de temps avec le groupe. En plus, ce qui lui compliquait la tâche, c’était aussi qu’il avait un style plus arabe que les autres.
Malgré la déception de l’élimination, ces trois talents constituent des motifs d’espoir. Avec un accompagnement adapté, ils pourraient incarner la relève tant attendue des Éperviers dans les prochaines années.