De retour en Belgique en 2021, Fadel Gobitaka est devenu une vraie icône de la RAAL La Louvière. Après 4 saisons passées au club, l’ancien international U21 togolais a franchi la barre des 100 matchs avec la formation belge en octobre.
Étant toujours un joueur incontournable des Loups, Fadel Gobitaka s’est récemment entretenu avec notre rédaction de 228foot. L’attaquant de 26 ans a notamment évoqué son avenir et ses ambitions en club ainsi qu’en sélection.
Interview
Salut Fadel, présentez-vous à nos lecteurs…
Bonjour, je m’appelle Fadel Gobitaka, j’ai 26 ans. Je suis belgo-togolais, né à Bruxelles en Belgique. Je joue actuellement à la RAAL La Louvière en Belgique, et cela fait maintenant 4 ans que je suis dans ce club.
Depuis maintenant 4 ans avec la RAAL La Louvière, tu as connu la N1 avec le club et maintenant la Challenger Pro League où vous jouez la montée. D’où tirez-vous cette forte motivation à surmonter les obstacles ?
C’est la culture de la gagne qu’il y a dans ce club, et c’est notamment ce qui m’a attiré. Pour nous, rien n’est impossible, donc on se donne à fond chaque semaine, peu importe l’adversaire qui est en face. Pour le moment, ça nous réussit bien, et pourvu que cela continue.
Quels sont tes objectifs personnels pour cette saison ?
Personnellement, j’aimerais faire une saison pleine et être très constant. En plus de cela, j’aimerais être appelé en équipe nationale du Togo, que je suis attentivement.
Justement, en parlant de l’équipe nationale du Togo, tu t’es fait connaître du public togolais lors du tournoi de Toulon avec les U23 et après plus rien. Que s’est-il passé ?
J’ai eu des périodes compliquées dans mes deux clubs précédents, ce qui a fait que mon temps de jeu ne me permettait pas de bien me mettre en vitrine pour prétendre à une sélection. Je pense que maintenant c’est de l’histoire ancienne. Je suis en contact avec la sélection et j’espère pouvoir bientôt honorer mon premier match.
Pour revenir sur tes deux expériences à l’étranger, notamment aux Pays-Bas à Roda JC et au Luxembourg à Differdange, comment as-tu vécu cette période loin des tiens en étant jeune ?
Ce n’était pas vraiment difficile car, même au Standard, j’avais déjà quitté la maison étant donné que c’est loin d’où j’habitais avec mes parents. Sinon, à Roda, c’est une expérience que j’ai vraiment, vraiment appréciée. C’est un football qui me convient totalement. Malheureusement, c’était l’année du Covid, la saison a donc été arrêtée. Je n’ai pas pu montrer assez pour que mon contrat soit prolongé. Quant à Differdange, c’est une étape que je n’ai pas trop appréciée. L’atmosphère footballistique ne me plaisait pas forcément, mais d’un autre côté, ça m’a fait grandir en tant qu’homme.
Puis tu signes chez les Loups où tu fais des saisons pleines, notamment l’année dernière avec la montée. Mais cette saison, en Challenger Pro League, ton statut a un peu changé. Comment vis-tu cette situation ?
Bien. Ça me permet d’aller encore dépasser des limites grâce au travail. Les débuts étaient un peu poussifs, notamment suite à une petite maladie lors des deux premiers matchs. Après, l’équipe tournait bien, donc j’ai dû prendre mon mal en patience. Mais là, je reviens petit à petit et ça se passe bien.
Oui, deux titularisations sur les deux derniers matchs avec deux passes décisives. Tu es repositionné dans un rôle de latéral alors que tu es à la base un ailier. Comment se passe l’adaptation à ce poste ?
On a un système de jeu qui fait que je joue quand même très haut comme un ailier, mais c’est vrai que j’ai quelques tâches défensives à remplir. Ce n’était pas naturel pour moi au départ. J’ai dû travailler pour acquérir les réflexes défensifs, mais ça fait maintenant quatre ans que je me suis adapté à ce poste et je pense que je m’en sors bien.
Tu joues le rôle de piston. C’est exactement ce système qui est utilisé en équipe nationale du Togo dans un système 3-5-2. Es-tu en contact avec certains joueurs de l’équipe nationale actuelle ?
Oui, bien sûr. Je connais bien Malcom Barcola, Kevin Denkey et j’ai pu rencontrer Dermane Karim contre qui j’ai joué la semaine passée pour la première fois.
Ton contrat avec RAAL La Louvière se termine en juin 2025. Est-ce qu’une proposition de renouvellement est sur la table ou d’autres clubs sont déjà à l’affût pour s’attacher les services de Fadel ?
J’ai encore une année en option après cette saison. On verra avec le club ce qui est possible de faire. J’ai déjà été contacté par quelques clubs, mais pour l’instant je me concentre sur mon club. Nous sommes bien occupés en ce moment. On va essayer d’aller le plus loin possible et après on verra pour mon contrat.
Qu’est-ce que tu as à dire au public sportif togolais qui te lit ?
Que je me réjouis de faire plus ample connaissance avec eux. J’espère qu’ils auront l’occasion de me voir davantage, soit en direct au stade, soit à la télé. Et malgré les résultats, je leur demanderais de toujours continuer à soutenir la sélection : les joueurs en ont besoin.
Merci Fadel, ton mot de fin ?
Merci à vous et au plaisir de tous les voir au stade de Kégué.