Le jeune attaquant togolais, Thibault Klidjé, a connu des débuts difficiles au FC Lucerne. Après trois ans passés en Suisse centrale, l’international togolais semble enfin avoir trouvé sa place et son efficacité au sein de l’équipe.
Pourtant, son parcours n’a pas été sans embûches. Entre manque de réussite, blessure et difficultés d’intégration, Klidjé a dû faire preuve de résilience pour surmonter ces obstacles. Aujourd’hui, il est un élément essentiel de l’équipe et s’épanouit pleinement. Son calme et sa timidité apparents cachent une détermination sans faille et un talent indéniable.
Malheureusement, le passé de Klidjé est également marqué par une sombre affaire d’agent. Un homme qui l’a d’abord aidé s’est avéré être véreux et a abusé de sa confiance. Dans un entretien avec le média Blick, l’attaquant de 23 ans est revenu sur une période sombre de son parcours avec son ancien agent :
C’est une histoire que je n’aime pas raconter. Cet homme m’a d’abord aidé, ce que je respecterai toujours. Mais ensuite, il y a eu des malentendus. C’était très dur. Je le considérais comme un frère. Et puis tout a changé d’un moment à l’autre. Ce qu’il m’a fait est vraiment… je ne peux pas dire inhumain, mais ça m’a vraiment touché au plus profond de moi. Et quand j’y repense, cela me touche encore beaucoup aujourd’hui. Je n’ai plus eu de contact avec lui depuis que j’ai quitté le Togo pour aller jouer à Bordeaux.
En avril 2018, il a contraint Klidjé et ses parents analphabètes à signer un contrat abusif. Ce contrat lui octroyait des commissions exorbitantes et l’exclusivité sur la carrière du joueur, le tout sous la contrainte et la menace.
L’affaire a éclaté au grand jour en 2019, lorsque l’agent a tenté d’imposer un transfert de Klidjé au Tout-Puissant Mazembe, en République démocratique du Congo, plutôt que de privilégier un club européen.
Klidjé a alors fui son agent et, avec l’aide de nouveaux conseillers, a finalement rejoint les Girondins de Bordeaux en 2020. Cependant, l’agent est revenu à la charge, contestant la validité du nouveau contrat et réclamant des sommes considérables.
S’en est suivie une longue bataille juridique qui s’est achevée en 2023 devant le Tribunal international du sport (TAS) à Lausanne. Le verdict a été sans appel : le contrat avec l’agent a été déclaré nul et non avenu, notamment en raison de la minorité de Klidjé au moment de la signature et de l’analphabétisme de ses parents.